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L’impact du froid sur le béton

Pourquoi le béton blanchit-il plus souvent en automne et en hiver ?

À l’arrivée du froid, il n’est pas rare d’observer des phénomènes comme :

 

  • un blanchiment du béton,
  • des traces sous le vernis ou la lasure,
  • des remontées de sels,
  • ou encore des temps de séchage anormalement longs.

Ces situations ne sont pas dues à un défaut du produit, mais à l’évolution naturelle des conditions climatiques : en automne et en hiver, l’air se charge moins bien en humidité, ce qui perturbe le séchage des matériaux.

L’air froid transporte moins d’eau

Quand la température baisse, la capacité de l’air à contenir de la vapeur d’eau diminue fortement.
C’est le principe du point de rosée : en dessous d’une certaine température, la vapeur d’eau contenue dans l’air se condense.


Cette condensation peut se produire :

 

  • à la surface du béton ou du vernis,
  • dans les pores du matériau,
  • ou dans l’air ambiant du chantier.

Résultat : l’eau qui devait s’évaporer reste piégée, entraînant blanchiment, efflorescences et autres désordres esthétiques.

Quelques repères concrets

Température de l’air Quantité maximale d’eau contenue dans 1 m³ d’air (à 100 % d’humidité relative)
30 °C 30 g
25 °C 23 g
20 °C 17 g
15 °C 13 g
10 °C 9 g
5 °C 6 g
0 °C 4,8 g
-5 °C 3,4 g

Entre 20 °C et 5 °C, la capacité de l’air à transporter l’humidité est divisée par trois.
Cela explique pourquoi un béton ou un vernis peuvent rester « humides » bien plus longtemps dès que la température descend.

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Comment éviter les pathologies hivernales ?

Ventiler

Même quand il fait froid, il faut ventiler les locaux :

Le béton, les primaires et les vernis contiennent toujours une part d’eau qui doit s’évacuer. Sans circulation d’air, l’humidité stagne et bloque le séchage.

Chauffer

Augmenter la température de quelques degrés permet à l’air d’absorber beaucoup plus d’eau.
Un chauffage d’appoint (soufflant, radiant, etc.) aide à atteindre des conditions de séchage stables, tout en rapprochant les supports de la température ambiante.

Déshumidifier

En complément, l’usage de déshumidificateurs (disponibles à la location) est très efficace pour maintenir un air sec et accélérer le séchage des surfaces, surtout dans les locaux fermés ou les chantiers en sous-sol.

Éviter les courants d’air froid

Attention aux zones d’entrée d’air froid (portes, joints de fenêtres, fuites d’air).
Un flux d’air glacé localisé peut provoquer une condensation immédiate sur un mur ou un sol fraîchement verni.

Adapter les délais

En période froide, allonger les temps de séchage entre chaque couche (primaire, béton, vernis, lasure).
Un support « sec au toucher » n’est pas forcément sec en profondeur.

Le bon réflexe en hiver

Le blanchiment du béton ou du vernis n’est pas une réaction chimique, mais un phénomène physique lié à l’humidité et à la température. Ventilation, chauffage, déshumidification et patience sont les meilleurs alliés des chantiers d’hiver.

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